Au début était un homme devant son poste de travail.
Vous l’aurez compris… au début était l’ergonomie que l’on peut appeler « classique » (érgon/nómos = travail/loi), qui s’intéressait aux activités professionnelles : réaliser le travail de manière efficace et efficiente. L’ergonome voulait donc voir la compatibilité entre la manière de travailler de notre homme, et la façon dont ce dernier allait s’approprier son poste pour faciliter son travail, par l’analyse de son activité. On retrouve ici, les notions d’utilité, d’utilisabilité et de satisfaction (qui sont connues de beaucoup, du moins dans le langage). L’ergonome va aller observer et comprendre le travail de notre homme : l’utilisateur. Au début donc, la conception des produits devait être centrée utilisateur (CCU - suivant la norme ISO9241-210 en utilisabilité – ergonomie).
Pour comprendre un peu la suite de cette histoire, continuons avec l’image de notre homme qui devint au fil du temps un pèlerin. Son travail de par son évolution a fait qu’il fut amené à se déplacer, non plus sur une entité localisée (son poste fixe), mais à être « un nomade » (ex : en télétravail) et à travailler avec d’autres utilisateurs pèlerins. L’extension de son travail et de son environnement ouvre maintenant le champ d’application dit « d’expérience ».
Cette nouvelle approche prend en compte les réactions affectives et émotives suscitées par ce changement et ainsi qu’une manière différente de travailler. Elle veut ainsi au-delà d’une Conception Centrée Utilisateurs, élargir le champ sur une expérience globale, en interaction avec plusieurs environnements de travail et d’autres pèlerins. On parlera alors de design d’expérience : « UX Design » (pour user experience design).
Pour cheminer ensemble et comprendre l’histoire de l’UX et de l’ergonomie, nous allons suivre cette histoire de près…