Selon Wikipedia, le POC (Proof of Concept, appelé aussi parfois “démonstration de faisabilité”) est une “réalisation courte ou incomplète d'une certaine méthode ou idée pour démontrer sa faisabilité, habituellement considérée comme une étape importante sur la voie d'un prototype pleinement fonctionnel”. Bien qu'ayant déjà prouvé son utilité dans le cadre de projets complexes, le POC ne fait pourtant pas l'unanimité dans le monde des consultants. Explications et point de vue d'Alenium sur le sujet…
A l’instar d’un retour d’expérience, le POC tend à dégager la viabilité d’une méthode, d’une technologie ou d’une organisation. Celui-ci permet également de mettre en exergue les dysfonctionnements, failles et autres incompréhensions que seule la réalité opérationnelle peut souligner. Il peut notamment s'avérer très pertinent dans le cadre du déploiement d’un projet novateur (la mise en place d’un réseau social d’entreprise au sein d’une multinationale dans le secteur des assurances par exemple). Toutes les informations collectées constituent dès lors une base d'enseignements extrêmement porteurs, des conclusions précises peuvent être tirées et la cible ajustée en conséquence.
Or, bien que le concept de POC ne soit pas nouveau et qu'il ait déjà fait la preuve de son efficience en de nombreuses occasions, nombreux sont encore les managers qui hésitent à l'utiliser, l'envisageant d'abord comme une source de coût supplémentaire, une surcouche de "confort" négligeable, dont la réutilisabilité et la réplicabilité ne sont pas assurées. Cette approche dévaluée relève en soi d'une première erreur stratégique et traduit surtout une méconnaissance de ce que peut concrètement apporter le POC. En se trompant sur le principe même du Proof of Concept, on néglige le fait qu'un investissement n’est rentable que lorsque celui-ci est bien délimité, bien "ficelé. C'est aussi sous-estimer sa portée globale, notamment en terme de « change ».
De manière très pragmatique, les avantages concurrentiels générés par le POC sont considérables, les gains bien réels :
Bien sûr, tout n'est pas si simple et si mécanique : bien définir son périmètre pour maximiser les bénéfices est en soi un aspect important mais pas suffisant pour être certain d'atteindre ses objectifs. L’approche « expérimentale » du POC laisse souvent place à des échanges libérés, trop ouverts et pas toujours structurants : la tentation "interventionniste" peut être forte de la part de contributeurs ne faisant pas directement partie de l’équipe projet. Bien définir son périmètre initial est donc primordial et gage de succès dans la structuration de son Proof of Concept. Deux mots clés peuvent résumer cela :
Pragmatisme : un périmètre trop large soulève généralement davantage de questions que le POC n’en résout. Il faut donc rester concret et réaliste : les tests de concepts sont difficilement qualifiables (et non réutilisables pour la suite du projet)
Opportunisme : au-delà des cas testés (qui doivent rester le cœur de l’étude), il est important d’affiner l’intégration du projet dans son écosystème, que ce soit en terme d’interopabilité pour un système d’information, ou encore d’acceptation pour une organisation.
Préparation, Expérimentation et Conclusion sont les trois étapes clés de notre vision et de notre utilisation du POC, le but étant de cadrer la démarche au plus près et de bien définir les règles du jeu (rôles et responsabilités respectives des parties prenantes) :
1. Préparation
2. Expérimentation
3. Conclusion